La Peur | Un Puissant Levier de Transformation Intérieure

Savez-vous que la peur est un puissant levier de transformation intérieure ? La peur… Nous allons l’évoquer ensemble. Nous allons voir qu’il existe deux catégories de peurs. Puis nous aborderons la notion d’espace intérieur construit selon nos expériences pour nous protéger. Mais que se passe-t-il quand la construction se sent menacée par un événement extérieur ? Puis face aux choses de la vie, comment pouvons-nous savoir si c’est une synchronicité ou pas ? Apprenons à nous concentrer, à entrer en contemplation et sachons faire preuve de discernement.

Savoir différencier les peurs

Il existe deux catégories de peurs. La première catégorie de peur est celle qui nous place face à des situations extrêmes comme les violences conjugales ou lors d’un accident de la route. Ici, vous avez peur pour votre survie. Votre espace est mis en péril et il est donc normal que vous ayez peur. Oui, vous êtes confronté à un grand danger qui menace votre intégrité physique.

Autre exemple : imaginez que vous vous promenez dans une forêt en Asie et d’un seul coup, un tigre surgit. Vous allez avoir terriblement peur pour votre vie. Il est alors temps de fuir, car le tigre pourrait vous attaquer et vous tuer. Le danger est réel et la peur immense.

Mais dans cet article, nous aborderons la peur sous un autre angle : quand rien ne nous menace vraiment, mais quand nous ressentons tous les symptômes de la peur. Nous avons la gorge serrée, le cœur qui palpite, les pupilles dilatées. Alors on se pose la question : suis-je vraiment en danger ? La réponse est souvent non. Donc, nous ne connaissons pas cette peur d’être violentée par un conjoint (et nous avons de la chance), nous n’avons pas d’accident de voiture ou nous ne sommes pas face à un tigre.

En fait, dans nos vies occidentales, nous sommes rarement en danger (attention ne généralisons pas, car chaque parcours est différent), mais nous ne sommes pas réellement en danger de mort, véritablement menacé dans notre survie.

NB : pourtant, j’ai quand même été en danger récemment parce qu’un cheval m’a éjectée. Je n’ai pas eu le temps d’avoir peur, car tout est allé très vite. La chute aurait pu être fatidique.

D'abord, la peur est un grand curseur et il faut savoir où placer ce curseur afin de nuancer le propos. Il peut donc se produire des situations où nous ressentons à l’intérieur de nous une peur immense sans être confrontés à un événement terriblement dangereux. Mais pourquoi ce sentiment de peur face à tous ces curseurs qui se dérèglent.

Alors quel est l’espace à l’intérieur de moi qui se sent menacé ?

Donc, quand tous les curseurs se dérèglent au niveau anatomique et que nous ressentons la peur, posons-nous cette question : sommes-nous véritablement en danger ici et maintenant ? La réponse est souvent non.

👉 Alors quel est l’espace à l’intérieur de nous qui se sent menacé ?

En se posant cette question, ici et maintenant, nous réalisons que le seul espace qui peut être menacé à l’intérieur de nous n’est pas du tout dans l’amour, car l’amour ne peut pas être menacé. C’est un espace que nous avons construit ou qui s’est construit en fonction de nos expériences de vie, des événements auxquels nous avons été confrontés.

En réalité, un espace s’est construit à l’intérieur de nous pour nous protéger et c’est donc cet espace qui se sent menacé. Dans la vie, nous n’aimons pas revivre les expériences qui nous ont été désagréables ou douloureuses. Alors, nous érigeons des barrières de protection pour nous empêcher de revivre ces sensations difficiles.

Mais le problème surgit quand notre protection intérieure se sent menacée par quelque chose ou qu’elle est heurtée par un événement de la vie. Nous allons sentir de la peur et de l’appréhension lorsque nos barrières sont touchées. Alors certes, ces barrières nous protègent, mais elles nous enferment également. À chaque fois que nous cherchons à nous protéger, nous nous refermons et déclenchons une sorte d’enfermement. En fait, à chaque nouvelle protection, nous créons un bouclier et c’est comme si nous nous enfermions dans une coquille.

Ainsi quand les barrières commencent à bouger ou quand la coquille est touchée, nous paniquons. En effet, cet espace à l’intérieur de nous, cet espace de protection, est en danger.

👉 Cet espace que nous avons érigé pour nous protéger s’appelle l’ego.

Donc, l’ego nous protège et c’est ok. Il nous protège de toutes ces informations et de toutes ces expériences qui pourraient nous provoquer des émotions négatives. Alors, ici, nous revenons à la question initiale qui est : lorsque nous sommes confrontés à une expérience de la vie, comment savoir s’il s’agit d’une synchronicité ou pas ?

Pouvons-nous suivre une synchronicité et en même temps avoir peur ?

Les expériences de la Vie

Alors l’ego nous protège des informations et des expériences difficiles. Puis parallèlement, nous pouvons suivre une synchronicité et en même temps avoir peur. Une fois que nous renversons la vision de la peur, on se rend compte que certaines expériences de la vie, qui nous effraient, viennent ébranler nos murs de protection ou nos petites prisons à l’intérieur de nous.

Aussi, la vie, en faisant bouger ces prisons, nous permet tout simplement de nous libérer, de nous expanser. Elle nous propose des expériences pour faire tomber certains de nos murs intérieurs sauf que lorsque nos murs sont touchés, la peur apparaît. Mais attention, car cette peur n’est pas un symptôme ou un signal d’une direction qu’il ne faudrait pas prendre. Dans la vie, de véritables peurs existent, nous pouvons être confrontés à de vrais dangers, et là, il est temps de faire demi-tour.

Ainsi, ces expériences, proposées par la vie, sont de véritables synchronicités lorsque nous savons faire la différence entre l’écoute attentive, lorsque nous savons faire le discernement entre entendre la peur, car l’une de nos prisons intérieures vient d’être touchée. Il est alors hyper intéressant de plonger au cœur de cela, de transcender, de faire tomber certains murs. Ainsi, nous pouvons un peu plus nous ouvrir et rayonner.

Nous devons savoir faire le discernement entre cela et l’espace du cœur, qui peut nous faire ressentir de l’appréhension, du stress, de la peur, voire être en panique totale et en même temps éprouver une profonde confiance, une profonde paix. Il faut comprendre que la peur est un puissant levier de transformation intérieure. Mais savoir entendre cela est compliqué quand le personnage et toutes les histoires s’agitent autour.

La métaphore de la demeure

Prenons cette métaphore : la peur et l’appréhension sont des sentiments qui nous invitent à sortir de notre demeure intérieure. Lorsque nous avons peur, nous nous faisons aspirer par la vie et nous sortons de cette demeure de lumière que possède chacun. Puis, nous arrivons alors dans cet immense océan où nous sommes ballotés par ses vagues. Nous perdons alors notre direction, nous ne savons plus où aller. Eh bien, il va falloir apprendre à vivre avec cette peur, en autorisant cela à se produire à la surface de nos êtres, puis avoir la sagesse de rentrer à nouveau dans notre demeure de lumière, de rentrer dans le cœur.

Lorsque nous entrons dans cette maison, nous sommes au calme, même si la maison est au cœur de la tornade. Oui, à l’intérieur, c’est calme, nous pouvons nous laisser inspirer par la vie. La vie nous susurre au creux de l’oreille ce qui est bon et juste pour nous d’entendre ici et maintenant. Nous sommes protégés. Sauf que, nous ne pouvons pas entendre la sagesse universelle si on se laisse aspirer par la vie en permanence. Quand nous sommes dans cet aspirateur, il faut savoir écouter.

D’ailleurs : petite anecdote. À chaque fois que je dois parler en public, j’ai cette peur, cette appréhension ou ce trac. À ce moment précis, au lieu de chercher à faire comme si de rien n’était, je montre les choses telles qu’elles sont très facilement. Je ne cherche pas le contrôle et je vais faire un effort au milieu de cette sensation qui émerge, au milieu de cette tornade qui commence à m’aspirer. Je vais ramener mon attention sur un point.

Ramener son attention sur un point, entrer en contemplation et ouvrir sa vision

Ramener son attention sur un point

Explications : nous allons faire l’effort de ramener notre attention, c’est-à-dire notre regard sur un point, non dangereux et sans aucun rapport avec l’histoire en cours. Nous nous concentrons sur notre respiration, sur la conscience du souffle (j’inspire, j’expire) ou sur une récitation ou un mantra. Ou alors, en bougeant un peu notre corps lors de la respiration, ramenons notre attention sur le mouvement corporel provoqué par le souffle.

Il existe de multiples possibilités de ramener son attention sur des curseurs qui sont à l’intérieur, à l’extérieur ou entre les deux. Nous avons conscience sur ce qu’il y a autour, ce n’est pas une fuite, donc nous ramenons notre attention sur un point au centre. En fait, nous allons nous concentrer.

Alors au début, c’est difficile, nous restons fixés sur ce point une dizaine de secondes, puis notre attention se disperse. Il faut refaire l’effort de se concentrer. Puis avec les années et une pratique régulière, l’exercice est de plus en plus facile. En fait, ce centre va ressembler au point zéro, le point depuis lequel tout est possible. Le retour à zéro est comme un reset intérieur.

Voici une expérience à faire : vous êtes dans la nature et vous fixez un point au loin, au milieu des arbres. Vous décidez de vous focaliser sur une cime d’arbre bien précise, située à des dizaines de mètres de vous dans ce paysage magnifique. Vous essayez de ne pas trop cligner des yeux. Calez votre respiration en même temps. Au bout d’un instant, vous allez remarquer que plus vous vous focalisez sur ce point, plus votre vision s’élargit. Alors, vous l’avez compris, ici, je vous parle de contemplation.

L’ouverture du temple de la contemplation et de la vision

Donc, la contemplation est une voie très chamanique et très alchimique : l’ouverture du temple. Aussi, lorsque nous sommes en contemplation, quand nous sommes focus sur un point, eh bien ce point permet de réouvrir la perspective et nous procure la sécurité face à la peur. Puis, la vision s’ouvre et la présence passe à travers nous.

Autrement dit, nous rentrons dans notre demeure intérieure, et même si nous sentons cette agitation à la périphérie de notre être, la peur n’a plus d'emprise sur nous. Nous pouvons la regarder comme nous regardons une tempête par la fenêtre. Je la nomme peur et danger, mais je ne dis pas qu’il faut l’éviter. Attention, il faut nuancer, ici, je parle de la peur du personnage et non de la véritable peur face à un danger réel, qui peut menacer notre vie.

Alors quand on me demande quelle option choisir, je réponds celle qui te fait le plus peur, celle qui menace le plus de structures égotiques, car la peur est un puissant levier de transformation intérieure. Ainsi, les structures égotiques enferment dans les certitudes et rendent incapables de s’ouvrir aux autres.

Vos croyances erronées, ces substances inconscientes, sont bousculées, ainsi que certaines de vos histoires. Celles-ci vous ont été utiles jusqu’à un certain moment et elles vous ont permis d’arriver jusque-là. Mais à présent, la Vie, et uniquement la Vie, vous propose de vous en délester en l’instant. Il faut faire preuve de discernement pour revenir à l’intérieur.

Comment faire preuve de discernement face à un bon ou mauvais choix ?

Lorsque l’on manque de discernement, nous faisons demi-tour, car nous n’avons pas appris à revenir à l’intérieur et écouter cette sagesse universelle. La peur et l’appréhension ont un impact énorme sur les décisions que nous allons prendre.

De nombreuses personnes ont tendance à prendre la décision qui faisait le moins peur et se disent à présent qu’elles se sont trompées. Mais non, une sagesse apparaît dans la vie : tout ce qui n’est pas vu dans l’instant sera vu après. Des propositions reviennent sans cesse de manière multifactorielle. En fait, il n’y a pas de bon ou mauvais choix.

Par ailleurs, dites-vous que lorsque la vie propose, elle ne va jamais forcer un processus et elle ne vous mettra jamais face à une expérience que vous ne pouvez vivre. Ce sont les limitations que vous vous racontez qui vous font croire que vous n’êtes pas capables. Donc, il faut plonger au cœur de l’expérience pour savoir.

Souvent, on me demande comment je fais pour choisir une option. Alors, j’utilise cette magnifique métaphore qui me vient d’une amie :

Quand tu es dans un hélicoptère et que tu dois sauter… Tu ne sais pas si le parachute va s’ouvrir. Mais tu sautes quand même, tu plonges dans le vide et ensuite le parachute s’ouvre. Mais tu ne le savais pas avant de sauter, autrement dit avant d’avoir expérimenté. Dans la vie, il faut plonger au cœur de l’expérience pour savoir !

En conclusion, je dirais qu’il n’y a ni bonne, ni mauvaise décision. Nous avons tendance à compartimenter les décisions du cœur ou les décisions de l’ego. Mais c’est franchement limitant… Toutes les directions, tous les choix mènent à la présence. Les erreurs n’existent pas : ce sont des expériences. Continuez à expérimenter, ne restez pas figé par la peur, sautez au cœur des expériences. C’est en expérimentant que la présence se dévoile, que la Vie nous informe et nous enseigne.

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Dans cet article, je vous ai parlé de la peur comme d’un puissant levier de transformation intérieure. Nous avons évoqué les différents points suivants :

👉 Savoir différencier les peurs. 👉 Alors quel est l’espace à l’intérieur de moi qui se sent menacé ? 👉 Comment pouvons-nous suivre une synchronicité et en même temps avoir peur ? 👉 Ramener son attention sur un point, entrer en contemplation et ouvrir sa vision. 👉 Comment faire preuve de discernement face à un bon ou mauvais choix ?

Par ailleurs, vous pouvez retrouver la vidéo ici !

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