L'ACTION EST LA MÊME, SEULE L'INTENTION CHANGE

Les mêmes questions reviennent sans cesse : est-ce qu'utiliser tel outil est une résistance à la vie ? Est-ce qu'avoir une profession d'aide à la personne est une résistance à la vie ?

Tant que les humains regarderont la forme et non le fond, nous continuerons à nous perdre encore et encore.

La réponse à cette question n'est pas dans la forme, mais dans le fond. Si l'on regarde le fond des choses, cela change tout. Si je prends l'exemple de la récitation de mantras, on peut réciter un mantra pour arrêter nos pensées. Dans ce cas, cette action devient une résistance à la vie, on utilise la récitation comme support pour changer ce que nous sommes en train de vivre.

Mais est-ce l'outil qui est responsable de cette résistance ? Ou est-ce plutôt la main qui l'utilise ? Si l'on apprend à regarder le fond plutôt que la forme, l'intention plutôt que l'action, on se rend compte que c'est cette intention qui donne forme et non l'inverse.

Si l'on récite à présent un mantra parce que l'on en ressent l'élan ou l'aspiration, parce que ce mantra est présent à nous au réveil ou à cet instant. Alors cette récitation devient le support de reconnexion avec ce que nous sommes. Cette récitation devient le pont avec notre sagesse intérieure, cette récitation n’est rien d'autre que le Divin qui se reconnaît à lui-même à travers nous.

Cela est ensuite appliquable à tout ce que nous faisons, sans aucune exception. Chacune de nos actions peut être l'expression de Dieu dans la matière, ou chacune de nos actions peut être l'expression de notre enfermement à cette matière. L'action est la même, seule l'intention change et cela change tout.

Comment faire pour agir depuis cet espace désintéressé ? Cela s'apprend, tout simplement. Il s'agit d'un apprentissage accessible à tous mais qui demande un certain effort, que peu sont prêts à fournir : il demande l'effort de se tourner en direction de cette grande sagesse plutôt que de se tourner en direction d'une solution éphémère.

Puisque nous disposons de libre arbitre, nous avons "en apparence" le choix et c'est bien ce choix qui est le point de départ de cet enfermement. Tant que nous aurons la prétention de savoir comment guérir, comment aller mieux, tant que nous connaîtrons la recette miracle pour répondre à nos maux, nous entretiendrons sans le savoir cette grande illusion d'un petit moi qui connaît le chemin.

Ce chemin dont on parle ici ne peut pas être emprunté par ce petit "je" qui pense mieux que tous, il ne peut être emprunté par "personne". Personne au sens de celui qui se reconnaît comme l'expression du divin dans cette forme. Au sens de celui qui a appris à se tourner en direction de Dieu, de sa Sagesse Intérieure, plutôt que de se tourner en direction de sa personnalité.

Se tourner en direction de cette sagesse demande un effort, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'alchimie parle "d'un travail de femmes et d'un jeu d'enfants". Un effort est demandé pour apprendre, comme le feraient les enfants. Pourquoi les adultes complexifient-ils sans cesse un apprentissage si simple ? Tout simplement parce qu'ils ne savent plus comment apprendre et comment fournir cet effort.

C'est cet apprentissage qui est au coeur de tout ce que je vous propose. Cet apprentissage est l'intention profonde qui sous-tend chacune de mes actions. Lorsque l'humain aura appris, qu'il se sera rappelé, alors sa vie ne changera pas forcément mais ce qui changera à tout jamais, c'est le goût de sa vie. Voici le miracle de l'existence.